Présentation
De la seconde à la terminale, l'enseignement de cinéma-audiovisuel engage l'élève dans une démarche de découverte d'une culture cinématographique et d'une pratique audiovisuelle. À travers des œuvres diverses (patrimoniales et contemporaines, françaises et étrangères), inscrites dans des genres et des systèmes de production variés, il met en lumière la manière dont le langage du cinéma et de l'audiovisuel interroge les grandes questions de son temps. Invitant l'élève à devenir un spectateur conscient et actif, puis un créateur, il lui permet d'appréhender, tant pratiquement que théoriquement, les effets de sens à l'œuvre dans la création cinématographique et audiovisuelle et de développer un regard critique, dans une perspective de formation générale, humaniste et civique.
Favorisant l'apprentissage personnel de l'élève, développant son autonomie, cet enseignement lui offre l'occasion de construire son regard, d'affirmer et de défendre ses goûts, de réfléchir à sa place de spectateur et d'apprécier par lui-même l'usage et la valeur des images dans la société contemporaine.
L'enseignement de cinéma-audiovisuel explore les aspects artistiques, culturels, techniques et économiques des champs concernés, en mettant en évidence l'importance et la diversité des modes de production et de diffusion. Il repose sur l'articulation entre une approche pratique et créative et une approche culturelle.
Candidature
- Modalités communes aux enseignements optionnels
Une fois confirmée l'affectation de l'élève au lycée Montesquieu par la DSDEN*, le choix d'un enseignement optionnel s'effectue au moment des inscriptions dans le lycée entre fin juin et début juillet, et seulement à ce moment-là. Il est alors demandé aux élèves intéressés d'indiquer l'enseignement optionnel souhaité sur la fiche d'inscription (sous réserve de places disponibles et/ou d'acceptation de la demande pour certains enseignements).
* À savoir : le choix d'un enseignement optionnel constitue une demande de dérogation de rang 7 « autre motif » (20 points) qui doit être saisie dans l'application AFFELNET par le collège d'origine. Cette demande ne peut être satisfaite que dans la limite des places disponibles, lorsque les élèves relevant du secteur de l'établissement ont tous été affectés. Il est à noter que le nombre de places vacantes est extrêmement restreint.
- Modalités particulières (conditions d'admission en seconde)
Les élèves affectés fin juin au lycée Montesquieu par les services académiques (procédure Affelnet) et entrant en classe de seconde au lycée Montesquieu en septembre peuvent faire le choix d'un enseignement optionnel. Les options proposées ne peuvent toutefois être ouvertes à plus d'élèves que les capacités d'accueil liées à chacune d'elles. C'est pourquoi chaque dossier d'élève est examiné tous les ans après les inscriptions en présentiel au lycée début juillet lors de commissions d'étude des demandes. Aucun dossier n'est à remettre en amont.
Il suffira de procéder ainsi le jour de l'inscription (début juillet) :
- signaler son souhait de choisir une option (il sera alors formulé une demande qui ne vaut pas inscription) en la cochant sur la fiche d'inscription ;
- remettre une lettre de motivation écrite au préalable :
- en français pour les options arts (cinéma-audiovisuel, histoire des arts, théâtre) et biotechnologies,
- en langue étrangère pour les sections européennes (allemand, anglais, espagnol) ;
- y joindre les photocopies des bulletins (deux semestriels ou trois trimestriels).
Fonctionnement
L'enseignement est assuré par une équipe associant des enseignants aux compétences reconnues en cinéma-audiovisuel et plusieurs partenaires culturels et professionnels : l'association D'Asques et D'Ailleurs et le cinéma UGC Ciné Cité Bordeaux.
Le travail de formation du spectateur de cinéma nécessitant la fréquentation des œuvres, une participation financière est demandée aux familles. Celle-ci est fixée par le conseil d'administration du lycée.
Au-delà de la seconde, tout élève peut suivre un enseignement de cinéma-audiovisuel, sans prérequis défini. Au lycée Montesquieu, deux parcours de formation dont le cumul est possible sont proposés : l'enseignement optionnel et l'enseignement de spécialité.
Places d'internat
Le lycée Saint-Louis, situé rue Jean Hameau à Bordeaux (05 56 69 35 95), réserve quelques places d'internat, en chambres de trois places, aux élèves hors du secteur scolaire inscrits au lycée Montesquieu et ayant pu intégrer exceptionnellement dans leur parcours scolaire un enseignement spécifique (cinéma-audiovisuel ou théâtre). L'internat accueille les élèves du lundi soir au vendredi matin à l'exclusion des vacances et week-ends. Pour les cas spécifiques un hébergement est prévu le dimanche soir. Tous les lycéens ont le droit de quitter l'établissement pendant la journée quand ils n'ont pas cours. Par contre, les internes doivent obligatoirement être présents au dortoir dès l’appel de 18 h (18 h 30 le mercredi).
Pour obtenir davantage d'informations sur l'internat du lycée Saint-Louis :
- Téléphone : 05 56 69 26 48 (à partir de 18 h)
- Site internet : www.lyceesaintlouis.fr
- Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Enseignement optionnel
Classe de seconde
Les apprentissages sont centrés sur l'expérience de spectateur et sur quelques moyens simples (techniques, poétiques et artistiques, professionnels) propres à la création cinématographique et audiovisuelle. L'élève entre progressivement dans la découverte d'un langage par la caractérisation et la mise à distance de ses émotions, l'analyse des procédés spécifiques qui les suscitent, la compréhension de la notion d'écriture en images et en sons, et l'identification des métiers et des gestes professionnels qui les rendent possibles. À la fin de la classe de seconde, il est capable de rapporter ses émotions de spectateur à la chaîne des moyens cinématographiques divers qui les font naître. Réciproquement, il opère dans sa pratique quelques choix simples (notamment au niveau de l'écriture d'un plan ou d'un personnage de cinéma) pour produire, de manière délibérée, de telles émotions sur un public.
L'enseignement s'organise en un parcours théorique et pratique autour des cinq thématiques suivantes, dont l'actualisation et l'agencement sont laissés à l'appréciation du professeur, en fonction des projets menés, du partenariat et des ressources locales :
- rire, pleurer, avoir peur au cinéma ;
- le personnage de cinéma ;
- l'écriture du plan ;
- trucages et effets spéciaux, de Méliès à la 3D ;
- les métiers du cinéma : de la fabrication à la diffusion d'un film.
Classe de première
Les apprentissages s'organisent autour de la réflexion sur les mutations des écritures cinématographiques et audiovisuelles, et plus particulièrement celles liées à la fiction et aux récits. Quelle diversité de formes et quels pouvoirs spécifiques de représentation revêtent-elles selon les modes de production et de diffusion dont elles dépendent ? À quel type de réception et de consommation culturelles donnent-elles naissance ? Comment, à travers leur plasticité, la création s'affirme-t-elle ? L'élève redécouvre les principales notions étudiées en classe de seconde (l'écriture du plan, des personnages, leurs effets sur le public). Il les prolonge en appréhendant les liens dynamiques qui se développent entre les formes d'écritures de la fiction et des récits en images et en sons, les traditions cinématographiques et artistiques dans lesquelles elles s'inscrivent, les possibilités offertes par les nouvelles écritures audiovisuelles (séries, jeux vidéo, écritures web, etc.) et les réactions du public. À la fin de la classe de première, il est capable d'analyser et de mettre en perspective les grands choix qui président à la création d'une fiction et d'un récit. Il perçoit par quelles étapes, selon quelles logiques, se constituent des cultures cinématographiques. Il peut nourrir de ces réflexions sa propre pratique artistique pour développer une démarche d'écriture personnelle et commencer à expérimenter des choix de programmation culturelle.
L'enseignement s'organise en un parcours théorique et pratique autour des trois questionnements suivants, dont l'actualisation et l'agencement sont laissés à l'appréciation du professeur, en fonction des projets menés, du partenariat et des ressources locales :
- cinéphilies et programmation ;
- fiction et récits ;
- cinéma et nouvelles écritures.
Classe terminale
Les apprentissages s'organisent autour de la réflexion sur les formes de l'expression subjective, qu'il s'agisse de ses manifestations critiques, créatives, économiques, et de leurs possibles interactions. Dans le champ du cinéma et de l'audiovisuel, comment s'affirment l'exercice du jugement esthétique et l'expression de la subjectivité ? À quelles formes et forces artistiques cette dernière peut-elle recourir lorsqu'elle envisage de se mettre en scène ? Quels sont les soutiens et les moyens offerts aux œuvres qui font le choix de se développer en marge des grandes sociétés de production ? L'élève retrouve les principales notions étudiées en classes de seconde et de première (les mutations dans lesquelles sont engagées les écritures cinématographiques et audiovisuelles, leurs effets sur le public, etc.). Il les prolonge en prenant conscience des liens entre engagement critique, affirmation de soi dans la création et recherche d'indépendance économique au service de l'indépendance de l'art. À la fin de la classe terminale, il est capable d'analyser les modalités et les enjeux de l'expression du sujet à l'écran, et de les mettre en perspective dans le cadre d'écritures et de systèmes de production divers. Il peut nourrir de ces réflexions sa propre pratique artistique pour approfondir une démarche d'écriture personnelle, consciente des spécificités et des contraintes dans lesquelles elle se déploie.
L'enseignement s'organise en un parcours théorique et pratique orienté par trois questionnements, dont l'actualisation et l'agencement sont laissés à l'appréciation du professeur, en fonction des projets menés, du partenariat et des ressources locales.
- engagement critique ;
- formes et enjeux de l'expression du sujet à l'écran ;
- cinémas indépendants.
Enseignement de spécialité
Classe de première
Les apprentissages s'organisent autour de la réflexion sur la spécificité d'un geste de créateur dans des contextes variés de production du cinéma et de l'audiovisuel. Comment peut-on être auteur ? Qui est l'auteur véritable d'une œuvre réalisée collectivement ? Peut-on s'affirmer comme artiste compte tenu des contraintes techniques et économiques de son époque ? Dans la tension avec les normes culturelles ? L'élève redécouvre les principales notions qui ont pu être abordées en seconde (l'écriture du plan, des personnages, les techniques d'effets spéciaux, etc.). Il les approfondit cette année en étudiant les interactions dynamiques qui se développent à une époque donnée entre les genres cinématographiques, l'état des techniques, le système de production et la construction d'un point de vue. À la fin de la classe de première, il est capable d'analyser et de mettre en perspective les grands choix qui président à la création d'une œuvre cinématographique en lien avec son contexte de production et les réalités de son époque (techniques, culturelles, etc.). Il peut ainsi nourrir de cette réflexion sa propre pratique, tant sous l'angle artistique que technique, pour développer une démarche d'écriture personnelle et commencer à prendre conscience des enjeux économiques.
L'enseignement s'organise en un parcours théorique et pratique autour des quatre questionnements suivants, dont l'actualisation et l'agencement sont laissés à l'appréciation du professeur, en fonction des projets menés, du partenariat et des ressources locales :
- les genres cinématographiques, de la production à la réception ;
- être auteur, de l'écriture de scénario au final cut ;
- une technique dans son histoire ;
- les studios.
Classe terminale
Les apprentissages s'organisent autour de l'exploration des principales théories du cinéma et de l'audiovisuel et de leur influence sur l'interprétation et sur la réception individuelles et collectives des œuvres. Comment se conçoit et s'apprécie la création cinématographique et audiovisuelle, partagée entre art et industrie ? Comment se définit la valeur d'une œuvre, entre singularité d'une démarche artistique, circulation des motifs culturels et des formes, déterminations historiques et réceptions par des publics divers ? Comment se construit l'histoire du cinéma ? Comment s'établit la reconnaissance et la légitimation de certaines œuvres ? L'élève revoit les principales notions qui ont été abordées en classe de première. Il en prolonge la connaissance et la maîtrise en prenant conscience de la diversité des approches possibles d'une œuvre (pragmatique, culturelle, esthétique, historique et économique) en jeu dans une pluralité de contextes. À la fin de la classe terminale, il est capable de mobiliser les grands principes et outils qui président à l'analyse d'une œuvre cinématographique en rapport avec diverses réalités de son époque (techniques, culturelles, historiques, sociologiques, etc.) et d'en justifier la pertinence. Il peut ainsi nourrir de cette réflexion sa propre pratique, tant sous l'angle artistique que technique, pour approfondir une démarche d'écriture personnelle et la valoriser par des choix réfléchis.
Au cours de l'année, l’enseignement s’organise en un parcours théorique et pratique articulé entre :
- d'une part, des questionnements spécifiques à la classe terminale ;
- d'autre part, un programme limitatif de trois œuvres cinématographiques ou audiovisuelles dont chacune s'inscrit dans la perspective d'un ou plusieurs de ces questionnements.
En classe terminale, cinq questionnements orientent la réflexion et les projets créatifs des élèves :
- réceptions et publics ;
- transferts et circulations culturels ;
- un cinéaste au travail ;
- périodes et courants ;
- art et industrie.